vendredi 11 novembre 2011

Grand raid des Pyrénées (Août 2011) : 160km, 10 000m D+

Au briefing nous apprenons que pour des raisons météorologiques le départ sera retardé de 2 heures, et que la pluie sera de nouveau au rendez-vous. Guillaume et Julia prennent les choses du bon côté : "nous allons pouvoir dormir deux heures de plus !".
Il est vrai que ces 2 heures supplémentaires m'ont permis de partir reposé et moins stressé. De toute façon le but, cette fois, est de finir, sans se stresser par des temps de passage, comme au TOE où je ne voulais surtout pas finir dans la deuxième nuit mais de jour ; ce qui m'a valu un abandon au 133ième km à la Chapelle en Valgaudemar.
Comme prévu, la pluie nous a rattrapés au bout de 2h30-3h de course. Julien me passe dans la descente après le col de Bastan (2507m). j'ai commencé à mettre les gants avec les manchons. Au ravitaillement d'Artigues, j'ai décidé d'enfiler le coupe-vent, qui fut une très bonne idée, la pluie redoublant d'effort à la sortie de ce ravitaillement. Au col de Sencours (2378m), l'apparition du soleil nous fait augurer une accalmie. Mais dans la courte descente du col un banc de brouillard vient cacher le lac d'Oncet. Comme prévu par l'organisation au départ, nous ne monterons pas au Pic du midi de Bigorre à cause de la météo(6 à 7km en moins).

Lac d' Oncet
La montée au col de la Bonida se fera sous un vent violent accompagné de grêle. Nous aurons une accalmie et une vrai cette fois en faisant le tour du lac bleu.
Lac Bleu
Vers la fin de la montée au col de Bareilles (2238m) au 47ième km, mon ami Laurent me rejoint, m'accompagnera et m'encouragera pour arriver au bout de cette aventure.
Arrivé à Hautacam, le soleil semble prêt à nous éclairer jusqu'à la tombée de la nuit. J'ôte mon coupe-vent qui est trempé et repart avec Laurent jusqu'à la première base de vie située à Villelongue (504m) au 65ième km. Nous mangeons des pâtes (peu judicieux), changeons de tee-shirt et malgré le bruit je décide de fermer les yeux pendant 15 minutes pour anticiper la nuit. La longue montée au Turon de Bene (1549m) se fera en marchant. Il fait maintenant nuit et le froid tombe, il faut enfiler la polaire. Mais malheureusement avec toute cette pluie du début de parcours elle est trempée(j'ai surtout oublié de la mettre dans un sac plastique). J'enfile donc à défaut le coupe-vent sec pris à la base de vie. Nous repartons à la frontale et dans le brouillard jusqu'au col de Contente (2131m). Dans la descente Laurent ayant trop froid part devant. Je double un petit groupe auquel je donne le rythme, avant de me mettre à marcher dans cette descente interminable en direction de  Cauterets (925m) où Laurent m'attend. Nous repartons à 4 vers le col de Riou (1945m), dont la montée fut difficile pour Laurent et moi, le sommeil nous gagnant. Une micro sieste au ravitaillement de Luz Ardiden, nous permet de repartir un peu plus frais vers la seconde base de vie, et de mieux nous concentrer sur cette descente herbeuse et glissante. Nous repartirons de Esquieze Sère au petit matin après une seconde micro sieste, à bonne allure jusqu'au parking de Tournaboup. La montée de 8km sous le soleil au col de Bareges se fera à un rythme soutenu. Mais la descente vers le lac de l'Oule sera plus délicate et longue. Peu avant le ravitaillement de Merlans, nous avons eu le plaisir de nous faire doubler par Dawa, vainqueur du 80km.
Lac de l'Oule
A ce stade, il nous reste une petite montée et une longue descente où il serait bon de courir pour finir en moins de 33 heures. Laurent m'attend et m' encourage à courir sur les descentes de ski et sur le dernier kilomètre de route avec vent de face, pour finir ensemble heureux en 32h42.

dimanche 6 novembre 2011

Ultra Draille du Pic St Loup (21 mai 2011)

Pic Saint Loup


Dolmen de la Draille

L'esprit de cette course dans les Cévennes est de faire découvrir la région tout en respectant l'environnement. De ce point de vu, les paysages sont magnifiques, mais les pierres de calcaire de toute forme, pierres saillantes, pierres roulantes, dales et la chaleur ont fait de cet Ultra, l'un des plus durs et éprouvants auxquels j'ai participé.
J'ai apprécié le passage à St Guilhem le désert, dans le sens inverse du parcours de la course "la Sauta Roc".
Ensuite il a fallu gérer la fatigue et les problèmes liés à la chaleur et au manque d'eau gazeuse. Nous avons traversé de très beaux villages dont Pégairolles de Buèges. Les montées au "Peyre Martine" et au "Roc Blanc" effectuées sous la chaleur furent très éprouvantes. Je remercie Myriam pour ses encouragements à St Etienne d'Issensac au 80ième km. Après le ravitaillement du 99ième km, je retrouve un regain de forme. Mais à partir du dernier ravitaillement se trouvant à Cazevielle, la dernière montée vers le Pic St Loup et sa descente m'ont paru longues (8km au lieu de 6)

J'étais très heureux d'en finir au petit matin, un peu avant 2h, en 7ième position, avec un petit comité d'accueil.
Alex