vendredi 11 novembre 2011

Grand raid des Pyrénées (Août 2011) : 160km, 10 000m D+

Au briefing nous apprenons que pour des raisons météorologiques le départ sera retardé de 2 heures, et que la pluie sera de nouveau au rendez-vous. Guillaume et Julia prennent les choses du bon côté : "nous allons pouvoir dormir deux heures de plus !".
Il est vrai que ces 2 heures supplémentaires m'ont permis de partir reposé et moins stressé. De toute façon le but, cette fois, est de finir, sans se stresser par des temps de passage, comme au TOE où je ne voulais surtout pas finir dans la deuxième nuit mais de jour ; ce qui m'a valu un abandon au 133ième km à la Chapelle en Valgaudemar.
Comme prévu, la pluie nous a rattrapés au bout de 2h30-3h de course. Julien me passe dans la descente après le col de Bastan (2507m). j'ai commencé à mettre les gants avec les manchons. Au ravitaillement d'Artigues, j'ai décidé d'enfiler le coupe-vent, qui fut une très bonne idée, la pluie redoublant d'effort à la sortie de ce ravitaillement. Au col de Sencours (2378m), l'apparition du soleil nous fait augurer une accalmie. Mais dans la courte descente du col un banc de brouillard vient cacher le lac d'Oncet. Comme prévu par l'organisation au départ, nous ne monterons pas au Pic du midi de Bigorre à cause de la météo(6 à 7km en moins).

Lac d' Oncet
La montée au col de la Bonida se fera sous un vent violent accompagné de grêle. Nous aurons une accalmie et une vrai cette fois en faisant le tour du lac bleu.
Lac Bleu
Vers la fin de la montée au col de Bareilles (2238m) au 47ième km, mon ami Laurent me rejoint, m'accompagnera et m'encouragera pour arriver au bout de cette aventure.
Arrivé à Hautacam, le soleil semble prêt à nous éclairer jusqu'à la tombée de la nuit. J'ôte mon coupe-vent qui est trempé et repart avec Laurent jusqu'à la première base de vie située à Villelongue (504m) au 65ième km. Nous mangeons des pâtes (peu judicieux), changeons de tee-shirt et malgré le bruit je décide de fermer les yeux pendant 15 minutes pour anticiper la nuit. La longue montée au Turon de Bene (1549m) se fera en marchant. Il fait maintenant nuit et le froid tombe, il faut enfiler la polaire. Mais malheureusement avec toute cette pluie du début de parcours elle est trempée(j'ai surtout oublié de la mettre dans un sac plastique). J'enfile donc à défaut le coupe-vent sec pris à la base de vie. Nous repartons à la frontale et dans le brouillard jusqu'au col de Contente (2131m). Dans la descente Laurent ayant trop froid part devant. Je double un petit groupe auquel je donne le rythme, avant de me mettre à marcher dans cette descente interminable en direction de  Cauterets (925m) où Laurent m'attend. Nous repartons à 4 vers le col de Riou (1945m), dont la montée fut difficile pour Laurent et moi, le sommeil nous gagnant. Une micro sieste au ravitaillement de Luz Ardiden, nous permet de repartir un peu plus frais vers la seconde base de vie, et de mieux nous concentrer sur cette descente herbeuse et glissante. Nous repartirons de Esquieze Sère au petit matin après une seconde micro sieste, à bonne allure jusqu'au parking de Tournaboup. La montée de 8km sous le soleil au col de Bareges se fera à un rythme soutenu. Mais la descente vers le lac de l'Oule sera plus délicate et longue. Peu avant le ravitaillement de Merlans, nous avons eu le plaisir de nous faire doubler par Dawa, vainqueur du 80km.
Lac de l'Oule
A ce stade, il nous reste une petite montée et une longue descente où il serait bon de courir pour finir en moins de 33 heures. Laurent m'attend et m' encourage à courir sur les descentes de ski et sur le dernier kilomètre de route avec vent de face, pour finir ensemble heureux en 32h42.

dimanche 6 novembre 2011

Ultra Draille du Pic St Loup (21 mai 2011)

Pic Saint Loup


Dolmen de la Draille

L'esprit de cette course dans les Cévennes est de faire découvrir la région tout en respectant l'environnement. De ce point de vu, les paysages sont magnifiques, mais les pierres de calcaire de toute forme, pierres saillantes, pierres roulantes, dales et la chaleur ont fait de cet Ultra, l'un des plus durs et éprouvants auxquels j'ai participé.
J'ai apprécié le passage à St Guilhem le désert, dans le sens inverse du parcours de la course "la Sauta Roc".
Ensuite il a fallu gérer la fatigue et les problèmes liés à la chaleur et au manque d'eau gazeuse. Nous avons traversé de très beaux villages dont Pégairolles de Buèges. Les montées au "Peyre Martine" et au "Roc Blanc" effectuées sous la chaleur furent très éprouvantes. Je remercie Myriam pour ses encouragements à St Etienne d'Issensac au 80ième km. Après le ravitaillement du 99ième km, je retrouve un regain de forme. Mais à partir du dernier ravitaillement se trouvant à Cazevielle, la dernière montée vers le Pic St Loup et sa descente m'ont paru longues (8km au lieu de 6)

J'étais très heureux d'en finir au petit matin, un peu avant 2h, en 7ième position, avec un petit comité d'accueil.
Alex

dimanche 16 octobre 2011

Trail Oukaïmeden (UTAT) :une extraordinaire et fabuleuse découverte de l'Atlas Marocain

 A l'aéroport de Roissy Charles de Gaules, Alex et moi tombons nez à nez avec Sylvain Bazin qui, la veille a raté son avion. Nous faisons la connaissance d'Alexandra, de Lucas (1er au TOE) et de Lucile la podologue.
Arrivés à l'aéroport de Marrakech, après 3h30 d'avion, l'organisation nous accueille. Après quelques heures d'attente, nous prenons enfin la navette qui nous amène à la station de ski Oukaïmeden. Comme il fait déjà nuit, nous ne voyons rien du paysage. Après un repas au CAF où nous avons rencontré d'autres connaissances Christophe Le Saux et Charlie, nous regagnons nos tentes individuelles dans la nuit et le froid.
Le lendemain, je me réveille à 6h (décalage de -2h avec la France), et je découvre enfin le paysage au lever du soleil. Une photo s'impose.


Après le petit déjeuner au CAF et une bonne douche bien chaude, nous décidons de faire une petite randonnée avec Christophe, Fanny, Lucas, que nous laisserons rapidement, le niveau étant trop élevé pour moi : je préfère garder de l'énergie pour le lendemain.

L'après midi nous passons au contrôle très minutieux des sacs, et récupérons notre dossard : nous aurons Alex et moi le même numéro 56, respectivement l'un pour le 105km, l'autre pour le 42km.
Puis c'est le repos, et une petite ballade de reconnaissance du départ, au coucher du soleil.














Il est 4h du matin, les zip des tentes résonnent, il est temps pour tous de se lever et de se préparer pour le départ, qui est très frileux.
Après un départ de la station à 2620 d'altitude sur un faux plat montant, rapide pour les premiers et plutôt tranquille et un peu essoufflée pour moi, c'est la première montée en lacet. Les jambes sont trop gelées et je n'arrive pas à accélérer. Cette sensation de jambes dures et lourdes m'inquiète et m'angoisse: dois je continuer ou abandonner ?

De l'autre côté de la montagne, le soleil s'est levé et me réchauffe. Petit à petit, je retrouve l'énergie des jambes et commence à courir sur un faux plat montant longeant une crête avec vu sur la vallée menant à Marrakech, et qui m'amène au premier point de contrôle au col de Tizi Agouns à 3066.



J'aperçois  la descente en lacet et le fond de la vallée verdoyante.
Je passe une série de petits villages où les marocains me saluent et m'encouragent : allez la gazelle !
La descente est dure et épuisante car il faut rester concentrée pour ne pas se tordre une cheville dans cette caillasse blanche (je subirais 2 chutes).Le passage dans ces petites villages nous permet de découvrir la vie des habitants: certains récoltent les noix, des femmes et des enfants portent de gros sacs de noix, d'autres utilisent des ânes.













Ce fond de vallée d'un vert écossais, lié à la présence d'une rivière et de cultures en étage contraste fortement avec les hauteurs très minérales.

Labassene
J'arrive au premier ravitaillement à Timichi au bout de 20km à 1930m d'altitude. Je suis très bien accueillie par l'organisation, je remplis le camel bag d'eau et mange quelques figues et dates.




Puis je repars tranquillement, sachant que la montée de 10km vers le col du Tizi n'Tacheddit (3200m) sera longue et dure. La montée débute par une série de lacets raides, puis on passe un épaulement. La chaleur se fait sentir. Sur le long chemin en pierre je rencontre un couple de villageois avec leur enfant de 4-5ans. Puis j'arrive au village de Labassène.

 Là, je dis bonjour à une villageoise occupée à laver son linge, et lui demande si je peux mouiller ma casquette. Ce qu'elle m'accordera avec un grand sourire. Puis je continue tranquillement mon ascension. Je rattrape Mimoun qui s'inquiète de son manque d'eau : il a laissé une bouteille d'eau à un enfant du village: quelle idée !


A 150 m du col, je suis rejointe par Michèle et Brigitte, que j'avais préalablement dépassées dans la première descente. Elles ne comprennent pas comment je peux faire sans bâtons. Au col de Tizi n'Tacheddirt (3200m d'altitude) nous retrouvons Laurent et Philippe qui ont des difficultés avec l'altitude. Je laisse tout ce beau petit monde avec le médecin et entame la seconde descente qui m'amène au village de Tacheddirt où une petite fille courra quelques mètres avec moi . Là, au second ravitaillement,  je me contente de sucer des cacahuètes juste pour le sel et pour éviter des problèmes de digestion, bois un peu de coca-cola, remplis de nouveau le camel bag. Après 10 minutes de pose, je repars doucement, sachant que cette dernière montée très raide d'après l'organisation peut être traître. En effet après un faux plat montant, les lacets se resserrent fortement, les pierres et rochers sont de plus en plus présents. Il me faut utiliser les mains et faire régulièrement des poses. Je suis rattrapée par les 4 coureurs Laurent, Philippe, Michèle et Brigitte, qui m'encouragent et que je ne retrouverais qu'à l'arrivée.

 Enfin je passe le col de Tizi n'Addi et entame la dernière descente vers le fond de la vallée qui m'anène à l'arrivée à Oukaimeden. Au total 11h35 de course.






Ce fut un très beau trail, éprouvant  par son altitude élevée (de 2600à 3200) et par sa technicité, riche en émotion, avec une découverte de paysages très contrastés et d'un peuple très chaleureux.
L'organisation est très bien faite, le seul bémol est le manque de communication entre les PC, le téléphone ne passant pas toujours, il faudrait des talkie walkie, pour plus de sécurité.
Je tiens à remercier les bénévoles, les podologues et Michèle la tenancière du CAF, qui nous a très bien accueillis et qui était très à notre écoute.
Martine


mercredi 22 juin 2011

Les Salles Trail en Haut-Forez : 19 Juin 2011

Un trail à échelle humaine avec le véritable esprit trail des débuts.


Arrivée le Samedi, le petit village " Les Salles" est très tranquille. Nous retirons les dossards à la petite salle des fêtes et profitons du temps libre pour repérer le départ. Le temps, parlons en ! il est mitigé: pluies, éclaircies et un de ces vents. Pas très prometteur pour le lendemain. Nous allons également repérer le passage du 15ième km aux Cervières,  joli petit village médiéval, fleuri et désertique.
Le lendemain, nous nous réveillons sous un temps gris et bruineux. Aux Salles, le départ est repoussé de  une demi heure. Nous sommes à peine une quarantaine à prendre le départ du 43 km avec 1300m D+. Le guadeloupéen Widy Graco est là. Il est l'organisateur de la Guadarun et le créateur de l'association "FOULER LA TERRE, jusqu'au bout du monde" avec pour objectif le financement de projets au Bénin. C'est une pointure, autant vous dire que le départ a été très rapide. Je me suis laissée emportée et me suis retrouvée très vite à 12km/h : beaucoup trop vite. Et je le paye vite avec des douleurs aux mollets. Je rallentis et me retrouve à mon allure de 8-9km/h. Devant moi je vois la vétérane 3 s'éloigner et l'écart s'agrandit. Mais je préfère garder mon rythme surtout que les premières montées s'annoncent. Elles se passent plutôt bien à 4km/h et les douleurs s'estompent au bout d'une heure. Avec Fanny,Nous passons devant un château style renaissance et en apercevons un autre au loin.


Après des petites montées et descentes dans  la forêt, j'arrive par une montée de 150m D+ enfin au petit village des Cervières pour le ravitaillement du 15ième km avec une superbe vue sur la vallée

Je commence à me sentir dans le rythme et ne traîne pas trop au ravitaillement : un Gerblé pomme-framboise-amande et un verre d'eau et hop ! c'est reparti. Je laisse Fanny qui attend son ami. Nous passons par des chemins stables, par moment beaucoup plus sauvages, à travers des arbres, dans les fougères et de la caillasse. Je me fait doubler par les participants du 23km qui sont partis 30 minutes après nous : ils m'encouragent. Puis j'arrive au 20ième et c'est la bifurcation entre le 23 et le 43. J'ai fait la moitié. Maintenant je sais qu'il va falloir tenir le rythme toute seule et ne rien lâcher.


Je commence la grosse montée qui nous amène au château médiéval "les cornes d'Urfe". Je ne vais plus qu'à 1km/h dans cette montée en plein soleil. Mais je prends mon mal en patience, profite du paysage et sais que la récompense est en haut. Je ne serait pas déçue.
Après le dernier ravitaillement du 30ième, c'est une descente agréable qui permet de décontracter un peu les jambes. Et c'est repartie pour une série de petites montées et descentes. Les jambes sont de plus en plus raides m'obligeant à alterner marche et course. Le soleil est de plus en plus présent. Il reste une grosse montée à franchir qui me paraîtra une éternité, je vois le temps défiler à toute allure! Je passe le lac de la plagnette, il me reste 3 km à parcourir. J'aperçois Alexandre qui est venu me chercher. Les jambes sont très raides et il m'est impossible d'accélérer.
Je passe la ligne d'arrivée seule, mais ils m'attendent tous à la salle des fêtes et je serais accueillie sous les applaudissements des coureurs.
Je  finis en 6h40 et suis 35ième au scrath sur 37. Alexandre est 6ième au scratch et 2nd V1 en 4h17.
c'est un très beau trail, à échelle humaine, très bien balisé. L'organisateur Guy est d'une extrême gentillesse et discute facilement avec les coureurs. Son but est d' organiser un trail comme il le connaissait il y a une dizaine d'année : " profiter de sa passion pour la course à pied pour découvrir des régions et des paysages". J'espère qu'il pourra continuer dans cette voie le plus longtemps possible. Et un grand merci à tous ces bénévoles sans qui rien ne serait possible.
Martine

jeudi 12 mai 2011

Trail des Forts Besançon (28km, 1200 m D+)

Nous sommes arrivés à Besançon le samedi après midi. Le temps est prometteur même un peu trop chaud. Après avoir retiré les dossards au gymnase et s'être installés à l'hôtel Ibis City, partenaire de la course, nous avons visité la ville et sa citadelle. C'est une belle ville, très agréable avec ses rues piétonnes et sa superbe citadelle de Vauban hébergeant un zoo (singes, perroquets, ibis, kangourou, etc...) et des musées que nous ne visiterons pas pour économiser de l'énergie. Puis nous sommes allés voir l'horloge astronomique de la cathédrale Saint Jean. Un peu fatigués, nous avons dîné à la brasserie de l'hôtel qui avait prévu un repas spécial trailer. Après une bonne nuit de sommeil, un lever matinal à 6h00, j'accompagne Alex au départ du 45km (2000 m D+) qui est lancé à 8h, sous les encouragements d'un public très chaleureux composé de familles ,d'amis et de trailers du 28 km. 2 trailers participant au relais se détachent rapidement. Alex est parti tranquillement pour une fois. Je me prépare pour le 28km qui démarre à 9h. Je pars et fais le tour de chauffe du stade doucement. Puis c'est la première montée vers le Fort de Rosemont , dans un bois où l'ail sauvage embaume. Arrivé en haut une belle vue sur Besançon nous surprend. Au bout de 6km nous descendons pour remonter vers le Fort de Chaudane. Une nouvelle descente toujours à travers bois, avec des escaliers en rondins de bois, nous amène à la ville de Besançon. Nous longeons les quais du Doubs, pour arriver au premier ravitaillement, avant d'attaquer la montée vers la Citadelle de Vauban, par de raides escaliers : là,premier coup de barre m'obligeant à m'arrêter pour baisser mon rythme cardiaque. La traversée de la Citadelle par le chemin de ronde du roi est impressionnante nous offrant une vue globale sur cette fortification . Nous la quittons pour nous diriger vers les Morres où nous attends le second ravitaillement du 18ième km. Cela fait déjà 3h de course et la fatigue s'installe avec encore des problèmes de gestion de glycémie. Je vide complètement mon camel bag contenant de l'hydrixir et le remplis simplement d'eau. Puis je repars en marchant et courant par intermittence pour la dernière montée vers le château médiéval où de jeunes enfants déguisés en chevalier nous encouragent. Il ne reste plus que quelques kilomètres et c'est l'arrivée à Montfaucon dans une ambiance de folie. Je bouclerais ce parcours en 4h31 et retrouverais Alex qui aura mis 5h00 pour le 45km. Un bon repas, une bonne douche, chaude pour une fois, et nous prenons la navette qui nous ramène au gymnase de Besançon.
C'est un très beau parcours (malgré un peu trop de routes à mon gout) avec des points de vue exceptionnels sur Besançon et la traversée de la Citadelle nous laisse un souvenir inoubliable. L'organisation est irréprochable avec des bénévoles très chaleureux. Merci à eux sans qui le trail ne pourrait se dérouler.

vendredi 8 avril 2011

Ecotrail de Paris 50km

Quelle déception!!!!
Je suis là sur la ligne du départ du 50km, confiante, soutenue par mon mari et ma fille de 9 ans. Après un départ agréable dans le parc du château de Versailles, sûrement trop rapide, nous entrons dans la forêt avec une succession de petites montées et descentes. Je sens que la forme n'est pas au rendez-vous, les jambes vont bien, le souffle aussi, mais l'énergie n'est pas là : fatigue générale. N'aurais je pas récupérée de la piste des oasis ? Le parcours ne me plait pas, trop roulant avec des passages dans des villages, un passage sur l'autoroute qu'on longe sur 500 m. La forêt est triste, pas de verdure. Malgré ma boisson énergétique et mes gels, je n'arrive pas à gérer la glycémie. Il me tarde d'arriver au 27ième kilomètre, pour avoir de l'eau pure et je l'espère de l'eau gazeuse. Au ravitaillement, je suis fatiguée et cela fait 5km que je marche, que je n'arrive pas à relancer la machine. Je décide donc de m'arrêter là, surtout que je trouve le parcours inintéressant.Où est l'esprit trail ? Je rejoins l'arrivée sur Paris par la navette mise en place avec beaucoup d'autres coureurs qui comme moi ont abandonné. Je retrouve un ami Christophe qui a terminé ce trail en 4h59 : félicitation pour cette performance.
Ce trail est décevant pour son parcours trop roulant et trop près de la civilisation. De plus un ravitaillement avant le 27ième kilomètre aurait été le bienvenu, vu la chaleur. Il y a des trails plus intéressants et plus agréables dans la région.

dimanche 27 mars 2011

trail du lodévois 20 Mars2011

Après la pluie, le vent, enfin le beau temps ! C'est donc par une belle journée de printemps que nous avons parcouru les chemins de ce superbe, vrai trail technique et aérien surtout entre le 10ème et le 21ème kilomètre.La deuxième partie fut plus roulante à part deux ou trois montées dont la grimpette avec cordes le long de la Granouillet. Merci aux organisateurs pour le parcours de 47Km ou plus et 2300m+, pour la recherche et la création de monotraces et surtout pour avoir réussi à casser la monotonie de la dernière longue piste.Je finis ce bel entrainement varié en 6h40, 16ème solo sur 104.












dimanche 13 mars 2011

Piste des oasis en Egypte Mars 2011

Un rêve réalisé, un défi relevé
Arrivés au Caire à 2h00 du matin par le vol de nuit Paris-Istanbul-Caire, nous sommes conduits par minibus à l’hôtel « Husa Pyramid » où nous ne dormirons que 3h. Après un bon petit déjeuner, nous partons toujours par minibus pour l’oasis de Bahariya. Après 4h30 de trajet sur une route très désertique, avec des passages de contrôle militaire, nous arrivons sans encombre à l’oasis, à l’hôtel « old oasis ».
Nous sommes accueillis très chaleureusement, prenons place dans nos chambres et profitons du jardin sauvage avec ses palmiers et oliviers. Un patio nous permet d’admirer une vue sur la palmeraie.

Après une petite visite du centre-ville et un diner à l’hôtel, c’est le briefing où Gilbert nous présente les membres de l’organisation, les guides et le médecin égyptien qui nous suivront durant cette piste des oasis.

1ère étape: 23km dans la palmeraie et une initiation au désert.
Le lendemain nous rejoignons le départ de la 1ière étape en 4x4.

Après quelques minutes d’attente, et le show des marseillaises, c’est le départ. Alex part comme d’habitude en trombe. Nous traversons la palmeraie et longeons le lac par la gauche : seul point d’eau du séjour.
Les marcheurs dont Françoise S.  nous encouragent.
     

Nous quittons la palmeraie et commençons la petite ascension dans le sable, pour longer la crête, nous offrant une vue superbe sur l’oasis, sa palmeraie et son lac. Le terrain est sablonneux et recouvert de pierres noires.

Une première descente dans une dune de sable et je déchausse pour retirer le sable : demain je mettrais les guêtres. Je rejoins 2 coureuses, les dépasse et continue sur un terrain plus dur. Nous longeons de nouveau le lac mais par sa droite et arrivons sur de petites dunes de sable. Après un nouveau dessablage, nous retraversons la palmeraie ; je trempe ma casquette dans les rigoles d’irrigation. Je dépasse un jeune égyptien qui emmène ses vaches paître. J’observe les oasiens travailler dans la palmeraie et tous les petits échassiers blancs " pique bœuf "qui chapardent des graines.
Puis j’aperçois Alexandre qui m’encourage et c’est l’arrivée en 03h21, 29ième sur 34. Alex arrive second en 2h07.  C’était une bonne mise en jambe comme nous l’a dit Gilbert.














L’après midi nous visitons l’oasis avec son musée des momies d’or, son temple Ail El Muftella, le temple de Bannantiu et le temple d’Alexandre le grand.

La 2nde étape: 21 km dans le désert noir
Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà au départ de la seconde étape. Le soleil est toujours au rendez vous mais également un petit vent frais.



Le départ est rapidement lancé, Alex toujours en tête. Après une longue ligne droite c'est la petite montée au CP1. Je cours avec Brigitte et Marie George, qui n'arrêtent pas de parler. Moi je préfère me concentrer sur le paysage qui est grandiose. Le sable est en permanence recouvert de pierres noires de basalte, ce qui donne aux dunes un effet de relief surprenant.

Arrivée au CP3, à 16km, nous montons une dune de sable et là : ouah!!! la vue est époustouflante par sa profondeur et avec la légère brume on a l'impression de voir la mer. Je reste quelques instants pantoise devant ce paysage, alors que mes acolytes elles repartent. Je ressens une grande liberté et je réalise la grande chance que j'ai de pouvoir courir dans cet endroit majestueux.

Je les rattraperai quelques minutes plus tard et finirai seule en 3h04, 24 ième. Alex a fini en 1h58, et reste toujours second.















La tente est dressée et un bon repas préparé par les chauffeurs de 4x4 nous attend. Les derniers coureurs arrivent, nous mangeons et réparons les petits bobos. Puis c'est le transfert vers l'oasis de Farafra, où nos valises nous attendent. Certains, dont Alex, partent se baigner dans les sources chaudes ferrugineuses de Farafra. Je préfère rester au calme pour me préparer à la longue étape du lendemain.

3ième étape : 37 km "D'El Akabat aux sculptures du désert Blanc"
Après 45mn de 4x4, nous voici sur la ligne de départ de cette grande étape qui sous le soleil et la chaleur risque d'être difficile et éprouvante.
Après un passage dans un large canyon, nous montons une dune de sable, puis c'est une descente vertigineuse dans le sable. Dans ce paysage d'une beauté à couper le souffle, les larmes montent aux yeux et les frissons se font sentir. Malgré cette impression de petitesse, je me sens forte et invulnérable. Et j'avance avec la certitude d'arriver au bout de cet exploit.


















Après le CP2, c'est la traversée d'un "chott", ligne droite dans le sable avec en point de mire le bosquet d'arbres où se trouve le CP3. Je cours un peu avec Christian B, qui m'aide à retrouver le balisage difficile à distinguer avec cette forte luminosité.


Arrivée au CP3, je m'arrose d'eau prévue en quantité suffisante par l'organisation.
Puis je repars et aperçoit au loin Christian S, le vétéran 4. Malheureusement il cherche le parcours. Nous nous retrouvons quelques coureurs perdus dont Christian B, Christian S, Brigitte, Marie-Georges et Etienne le belge. Nous arrivons à joindre l'organisation qui nous envoie un 4x4 pour nous remettre dans le droit chemin. En fin de compte nous n'étions pas si loin de la balise.
Je continue seule car l'envie d'être libre et de profiter du silence du désert se fait ressentir. J'arrive au CP4 et continue de m'arroser le corps d'eau, car la chaleur devient oppressante, il faut baisser la température corporelle. Je repars seule et suis la piste tracée par un alignement de pierres blanches. 
Je cours seule dans ce désert et pourtant je ne ressens pas la solitude, comme celle qu'on peut ressentir dans une foule de gens avec qui on n'a rien en commun ou à partager. Ici dans ce milieu paraissant hostile, je me sens si bien, en communion avec la nature, avec ce désert et ses monuments façonnés par elle : des concrétions calcaires représentant des meringues géantes, des champignons, des animaux. Elle nous offre tant sans rien attendre en retour, à part le respect. Je commence à sentir les ampoules des pieds, mais je continue d'avancer et le mental est là, solide. J'aperçois un 4x4, le chauffeur me propose de l'eau que j'accepte volontiers. Il me montre également un thermomètre qui affiche 38°C.
Je repars et arrive enfin au CP5. Il me reste 3 km avant l'arrivée. Je vois Alex et le lapin blanc : c'est l'arrivée en 05h50, 20ième. Alex est toujours second en 3h42.


Comme hier, je prends un bon repas, soigne les pieds, cloques ou "cloches" comme disent les belges, sous les ongles et à divers endroits des pieds. Puis on monte le campement, des petites tentes de 2 places. Avec Alex on s'écarte du camp et profitons du coucher du soleil assis sur une meringue géante. Après le dîner, nous observons les étoiles trop nombreuses pour trouver la petite ourse, visible seulement à partir de 4 h du matin selon notre guide Ali.

4ème étape : 23km "désert blanc occidental"
Après une nuit très fraîche dans le désert, un merveilleux lever du soleil et un petit déjeuner agréable dans le désert , le départ de cette 4ème étape est plus difficile. La fatigue de la grande étape se fait sentir et les pieds font mal, mais il faut repartir et boucler cette piste des oasis.
Après une longue ligne droite dans un sable mou, on slalome à travers des monuments naturels. Je cours les premiers kilomètres avec Serge, un marcheur qui décide de faire cette dernière étape en courant et marchant.
Laissant Serge avec d'autres acolytes, je cours toute seule ce qui me convient très bien, pour profiter pleinement de ces derniers instant dans le désert.
Malgré les souffrances corporelles, notamment des pieds, mon esprit vogue parmi ces gigantesques monuments. J'ai l'impression d'être une marionnette dont les ficelles sont tirées par les esprits du désert. Ces esprits me font avancer. Toute l'énergie des jambes s'enfonce dans le sable, ce sera mon don au désert : la partie de moi qui restera à jamais dans ce désert.
IMG_1993.JPG
Au CP3, à 12km, je rejoins Christian S et nous continuons ensemble à petite foulée rasante. Sa respiration contrôlée par son propre tempo est comme une musique. Nous ralentissons par moment chacun à notre tour. Puis j'aperçois Alex, j'attends Christian et nous franchissons cette dernière ligne d'arrivée ensemble. Je suis très fière d'avoir fini cette traversée du désert avec lui qui est une pointure (continuer à courir à 70 ans: mon souhait ! ).











Après un dernier pique-nique dans le désert, nous repartons à l'oasis de Bahariya. Le soir c'est la remise des prix. Alex sera second au scratch et second en catégorie V1. Moi, je suis 25ème au scratch et 4ème (/4) de la catégorie V1.
Le lendemain nous repartons au Caire pour visiter les pyramides de Guizeh, voir un spectacle "son et lumière" suivi d'un dîner-croisière sur le Nil, puis nous reprennons l'avion à 3h00 du matin le Dimanche pour Paris.










Vous trouverez un diaporama ci joint : cliquez dessus pour l'apprécier totalement en grand écran
La piste des oasis est une très belle course avec une très bonne organisation qui tient à garder le véritable esprit trail. Les membres de l'organisation sont très sympathiques et très à l'écoute des coureurs. Le seul bémol est parfois des attentes un peu longue. Mais je pense que c'est l'esprit du sud : la zen attitude.
Merci milles fois à Gilbert, l'organisateur de Cap Sud Evasion, et à toute son équipe qui nous offre vraiment des parcours fantastiques et abordables.
Martine et Alexandre